Par Nori Lamphere
Je reviens juste du CDE
Classique de Californie, qui
se tenait au merveilleux centre Shady Oaks de Grupe. Quel merveilleux
concours.
Comme à chaque concours, il y avait des chevaux qui tirait
avec leur avant-main ou poussaient avec leurs postérieurs ou
simplement qui manquaient d'engagement. Ces erreurs sont des
problèmes que nous, meneurs, pouvons résoudre! Je
sais que j'ai passé le début de la
détente avant le dressage à écouter la
jument que je mène laisser traîner son sabot
postérieur droit dans l'herbe. Le temps que nous entrions
dans la carrière de dressage, elle s'était
échauffée, mais je sais que c'est une faiblesse
nécessitant du travail supplémentaire.
Pour ceux d'entre nous qui prennent part à des
combinés d'attelage, c'est en dressage que nous avons le
plus de gagner des points, donc tout ce que nous faisons pour
améliorer ce test se reflète dans le classement
global. Il a toujours été de mon avis qu'il ne
sert à rien de continuer à concourir avec un
problème de mouvement qui peut être
résolu, parce qu'un cheval avec un problème de
locomotion est désavantagé par rapport
à un cheval bien mené qui bouge correctement.
C'est la vie. En améliorant la locomotion de notre cheval,
nous pouvons améliorer notre niveau.
Photo1 ce cheval
présente les signes caractéristiques du cheval
qui tire avec les antérieurs: une courbe au bas de
l'encolure et une trachée enfouie dans le muscle.
Ici je dois ajouter un bémol. Bien qu'un grand nombre de
problèmes de locomotion puissent
être résolu ou améliorés,
nous ne pouvons pas sortir de superbes allures d'un cheval ayant des
défauts de conformation qui affectent la locomotion. Tout ce
qu'on peut faire c'est prendre le maximum du potentiel du cheval qu'on
a.
1ere partie– reconnaître un problème de locomotion
Pour certaines personnes, le
plus difficile, c'est
de cerner ce qui ne va pas. Il y 3 choses principales à
regarder,
et chacune peut être remarqué grâce
à une petite
observation attentive.
1 - tirer avec les épaules.
2 – traîner des postérieurs
3 – se déjuger ( la trace des
postérieurs ne recouvrent pas les traces des
antérieurs.)
On peut voir ces caractéristiques sans réellement
regarder le cheval en mouvement, bien qu'ils soient visibles
également dans le mouvement.
photo2 Ce cheval montre le manque de "marche" là où l'encolure rejoint l'épaule. Le muscle à la base de l'encolure, en face de la pointe de l'épaule est directement du à la traction par les antérieurs
photo3 Ce cheval a
une marche entre l'épaule
et l'encolure. Notez la différence dans la musculature entre
cette
photo et la photo2 . Le muscle couvrant la base du scapulum est absent
ici. A sa place, l'épaule coupe dans l'encolure et un trou
est
visible à la base de l'encolure. La trachée est
clairement
visible tout comme la bosse sous la trachée entre les
pointes
de l'épaule.
Il est possible pour les chevaux d'à la fois pousser avec
les postérieurs et tirer avec les antérieurs.
Certains des
meilleurs chevaux de travail font ça et certains des
meilleurs
chevaux et poneys de marathon ( ceux qui peuvent prendre les
trajectoires
courtes et rapides) . Mais ils ont toutes une
caractéristique
en commun. Tous possèdent le creux dans leur poitrail
signifiant
le relèvement de la base de l'encolure/ la
capacité de
porter l'avant-main.
Comme avec la plupart des choses de la vie, tout n'est pas blanc ou
noir.;, mais en niveau de gris. Il y a toute une échelle
entre tirer avec les épaules et pousser avec les
postérieurs. Savoir où se trouve votre cheval sur
cette échelle vous donne un point de départ pour
l'améliorer. Si vous décidez
d'améliorer la locomotion de votre cheval, je vous
recommande de
prendre des photos ou des vidéos des mouvements de votre
cheval avant de commencer afin que vous ayez la preuve d'où
vous venez quand vous aurez terminé. Sans preuve, les gens
pourraient penser que vous avez acheté un cheval
différent, parce que votre cheval aura une apparence et une
locomotion différentes.
Photo4 ici, une autre
vue de la marche sur un cheval
qui pousse avec les postérieurs et tire avec les
antérieurs.
Le côté inférieur de l'encolure est si
relâché
et tendre , il peut facilement osciller d'un côté
à
l'autre. comparez avec l'encolure de la photo 2 . La courbure apparente
que vous voyez sur le côté inférieur de
l'encolure
est molle et tombe doucement sur la bricole.
2eme partie - améliorer la locomotion
Maintenant que nous avons pris
le temps de travailler
sur l'évaluation du mouvement, concentrons-nous maintenant
sur
les moyens de l'améliorer et de le rendre plus productif.
Avant
de commencer, il y a quelques concepts supplémentaires que
je
dois vous expliquer pour que vous ayez une vision d'ensemble avant de
commencer
Notre 1er objectif, c'est d'élever les
postérieurs. Considérez chaque jambe comme un
ressort. Plus vous pressez le ressort, plus il rebondira en retour
quand vous le relâcherez. Les jambes du cheval fonctionnent
exactement de la même façon. Plus la jambe pousse
fort (
et porte du poids) quand le cheval avance, plus elle
s'élève rapidement dans les airs quand elle
s'avance pour la foulée suivante. Vous vous souvenez des
sillons laissées dans la poussière par des
postérieurs à la traîne? C'est l'indice
que peu ou pas de travail est fourni par l'arrière-main!
Regardez maintenant les antérieurs. Que font-ils? Une forte
action des genoux avec
les pieds qui s'élèvent bien loin du sol! Donc,
qui est-ce
qui produit le travail? L'avant-main bien sur! Notre but n'est pas
d'élever les postérieurs plus que les
antérieurs, mais de les rendre plus forts et plus actifs.
Les postérieurs ne s'élèveront jamais
autant que les antérieurs car la hanche descend tandis
que le pied s'élève. En d'autres mots, le
postérieur
se compresse autant que l'antérieur, mais une partie de la
compression descend d'en haut( de la hanche) et une autre remonte du
bas (le sol).
Donc, ce que nous voulons, c'est élever le
postérieur pour qu'il ait plus d'énergie et
puisse plus travailler, en poussant plus fort quand il touche le sol.
Avec des cavalettis, c'est assez facile, car il n'y a pas besoin de
technique particulière, juste la capacité
d'observer et de persévérer jusqu'à
atteindre votre objectif. Avec des cavalettis , il est aussi facile
d'apprendre au cheval à agrandir ses foulées (
amener les postérieurs plus loin sous le corps) . Et pendant
que nous travaillons pour rendre les
jarrets plus actifs, nous construirons les muscles dont notre cheval a
besoin pour l'impulsion ( aller de l'avant, en utilisant les
postérieurs pour se propulser.)
Il est temps de construire la musculature et de réapprendre
à notre cheval à se déplacer. A ce
point, je dois
ajouter une remarque. Créer l'impulsion ( poussée
des postérieurs) est une entreprise dans laquelle vous devez
vous hâter lentement. Vous devez être
très constant dans le travail, mais procéder
prudemment, car une trop grande dose de ce travail nouveau peut donner
à votre cheval de grosses courbatures. Vous voulez
travailler, mais travaillez intelligemment . Ne régressez
pas en voulant aller trop vite dans les débuts. Si vous
faites trop souffrir les muscles, vous forcez votre cheval à
utiliser son avant-main pour la propulsion, ce qui est à
l'opposé de ce que vous voulez.
Avant de commencer ce travail, prenez le temps d'évaluer la
condition des muscles de son dos* . Prenez garde à chaque
n?ud
ou bosse inhabituels afin de savoir s'ils changent lors de la
progression.
Pour cet exercice, vous aurez besoin de 6 barres, 10-12 pieds de longs.
Je ne recommande pas de prendre plus de barres, car l'effort est
généralement trop grand pour le cheval, je ne
recommande pas non plus moins de 6, car l'effort ne sera pas suffisant
pour produire un changement. Les barres plus courtes
créeront des difficultés à
empêcher que le cheval n'évite le travail.
Vous pouvez travailler votre cheval sur des cavalettis aux longues
rênes, comme je le fais, ou à la longe. Si vous
voulez longer,,
vous pouvez utiliser les rênes allemandes pour aider
à étirer la ligne du dessus pour qu'il ne puisse
pas tirer avec son avant-main. Normalement je ne recommande pas cet
enrênement en longe car il ne
permet pas le mouvement indépendant latéral de la
tête et de l'encolure ni un étirement convenable
de la ligne du dessus quand la tête et l'encolure sont
baissés. Si vous voulez utiliser
les longues rênes sur les cavalettis et que ne les avez
jamais utilisées,
essayer de passer un peu de temps à acquérir la
technique
nécessaire pour garder votre cheval en avant avec une ligne
du
dessus en extension avant d'aborder les cavalettis. Si vous avez besoin
d'un guide pour les bases, visitez le site www.axwoodfarm.com
et travaillez les leçons. ( en anglais.)
Il y a 2 grandes règles que vous devez revoir avant de
commencer le travail au sol sur les cavalettis:
1 – L'objectif est d'envoyer le cheval sur les cavalettis
quand il
est en équilibre et en avant. Envoyer un cheval qui n'est
pas
en équilibre, engagé et en avant est au mieux
improductif,
au pire, contre-productif.
2 – Plus de 4 à 6 passages à chaque
main par session
sera douloureux pour la plupart des chevaux. Pour les chevaux qui n'ont
jamais utilisé leur postérieurs, il est
préférable de faire moins de passage au
début. Vous pouvez tester l'état du dos en les
noeuds et les cordes. Les cordes constituent un bon signe, pas les
noeuds.
Pour placer les cavalettis, vous aurez besoin de connaître la
longueur de sa foulée de trot. Tandis que sa
foulée de trot
s'améliorera, vous devrez augmenter la distance entre les
cavalettis,
faites-y attention. Vous devrez également
connaître l'arc
que vous définissez. Vous n'amènerez pas votre
cheval sur
les barres à chaque tour, donc, mettez les barres en
éventail sur un arc de cercle mais à
l'extérieur du cercle de longe.
Pour être sur que les barres sont bien alignées,
faites une marque au centre su cercle des cavalettis, placez les barres
à la bonne distance sur l'arc de cercle, en vous tenant
à l'extérieur vérifiez qu'elles
pintent en direction de la marque. Cette marque vous donnera un
repère visuel d'où vous devez vous tenir pour
envoyer votre cheval sur les cavalettis.
Quand vous montrerez pour la
1ere fois les cavalettis
à votre cheval, c'est une bonne idée de le
laisser passer
une ou deux fois au pas à chaque main. Cela lui permettra de
regarder
et d'avoir une idée de leur emplacement . une fois qu'il
sera
habitué à ce travail, ceci ne sera plus
nécessaire.
Quand votre cheval est bien échauffé, agrandissez
votre cercle et déplacez-le pour envoyer votre cheval au
centre des cavalettis. Il faut faire cela quand il est calme et en
avant, pas dans tout les
sens et qu'il fonce. Une fois passé, revenez sur le cercle
originel
pour rétablir le calme, le mouvement en avant...
Ne soyez pas surpris si les lors des 1ers passages, il passe
à travers , s'il trébuche ou écrase
les barres. Reprenez-le sur le cercle ordinaire, laissez-lui un peu de
temps pour se réorganiser et réessayez.
Après la 2eme et 3eme fois, s'il ne semble pas pouvoir
passer au moins à moitié coordonné,
enlever 2 cavalettis et recommencez. Vous remettrez les cavalettis
dès que vous penserez que votre cheval peut les
gérer, en en ajoutant un seul à la fois. Le
nombre et la quantité d'effort est importants. Au
début, vous devrez utiliser votre propre jugement si les
choses ne se passent pas bien. Personne ne connaît votre
cheval
comme vous. Vous voulez amener votre cheval en un point où
il pourra
travailler calmement, en se musclant et se portant de
lui-même, et votre expérience avec votre cheval
est irremplaçable pour
atteindre ce but.
Certain chevaux ont besoin d'être terriblement
poussés pour passer au trot sur les cavalettis. Si vous
n'arrivez vraiment pas à faire passer votre cheval au trot,
enlevez 4 cavalettis et voyez si vous pouvez le faire passer sur 2 .
Alors, ajouter les autres un à un jusqu'à ce
qu'il soit capable de les passer au trot.
Tandis que votre cheval travaille sur les cavalettis, et que les jours
et les semaines d'un travail constant passent, vous remarquerez que
votre cheval est capable d'avoir des foulées plus longues,
plus puissantes et plus élevées pendant de plus
en plus longtemps. Vous remarquerez aussi un changement dans la
musculature de son dos * ainsi que dans le maintien de sa
tête et de son encolure. S'il avait un gros muscle
résistant sur le bas de l'encolure, vous sentirez qu'il
s'amollir et le verrez diminuer comme il modifie sa méthode
de propulsion
des antérieurs aux postérieurs. Si son dos est
ensellé, vous le verrez se relever et se muscler. Vous
verrez le dos montez et descendre à chaque foulée
de trot comme les muscles du dos sont actifs et travaillent.
Il y a 2 choses qui vont déterminer la vitesse de votre
succès. La première est la constance. La seule
façon de muscler est de faire travailler le muscle. Ce qui
veut dire travailler correctement au moins une fois tous les deux
jours. Plus de 48 h entre 2 leçons signifie que vous perdez
du muscle, vous n'en gagnez pas. La seconde, c'est d'où vous
partez .Plus votre cheval se déplace mal, plus il se tire
avec son avant-main, plus longtemps vous aurez à travailler
pour en arriver au mouvement optimum et plus grande sera la
récompense. Vous seulement pouvez décider si le
jeu en vaut la chandelle.
*vérifier
sa condition
Vérifier la bonne santé et les muscles
du dos de votre cheval est quelque chose que vous devez faire de
façon très rigoureuse. C'est facile à
faire et peut faire partie du pansage de routine, avant et
après le travail. Commencez juste derrière le
rein, en vous tenant à côté de
postérieurs de votre monture, parallèle
à la colonne vertébrale. Posez le bout de vos
doigts ( des 2 mains) sur le dos et, en appuyant fortement, ramenez vos
doigts vers vous, sur 6 ou 8 pouces. Si le dos de
votre cheval n'est pas trop sensible ou trop faible, vous devriez
pouvoir enfoncer suffisamment vos doigts pour sentir les cordes de
muscles individuelles tandis que vous ramenez vos mains vers vous..
Répétez le mouvement au moins 2 fois au
même endroit. ( Si votre cheval a un dos sensible, vous
devrez commencer doucement, faire plusieurs essais et
aller doucement vers la fermeté nécessaire pour
sentir les
muscles.)
Qu'avez-vous senti? Avancez de la largeur d'une main et recommencez, en
avançant jusqu'à atteindre le garrot. Vous
pourrez sentir le haut de la cage thoracique quand vous arriverez dans
cette partie du dos. Où est-ce que vous avez senti des
cordes de muscles? Où est-ce que les cordes commencent et
s'arrêtent? Avez-vous trouvé des noeuds?
Les cordes sont les muscles qui sont qui ont été
accentués et renforcés dans leur longueur.
Vérifiez la dureté des cordes. Si elles sont trop
tendre, revenez un peu en arrière dans le travail. Vous
devez être le meilleur juge de la condition de votre cheval.
Les noeuds sont des points isolés de pression qui
réclame une attention particulière. Appuyez sur
le noeuds avec vos pouces ou votre poignet, en maintenant fortement
pendant 15 à 30 secondes. Relâchez et recommencez
autant que nécessaire pour enlever le noeuds. Si vous
utilisez vos pouces, vous pourrez sentir un creux dans le noeud
là où il a cédé. Pour de
meilleurs résultats, continuez de masser le noeud
jusqu'à ce qu'il cède complètement.
Recommencer tout le processus d'inspection une fois le travail
terminé. Quels muscles ont changé? Vous devriez
remarquer une différence significative au niveau du noeud
sur lequel vous aviez travaillé avant le travail. Travailler
sur les noeuds avant le travail est plus
bénéfique, car celui-ci va augmente la
circulation sanguine et aider au massage de la région.
Comme votre cheval développe sa capacité
à pousser avec ses postérieurs, vous remarquerez
un changement significatif dans le développement musculaire
de la ligne du dessus. Vous verrez une augmentation de la
densité du muscle et de la taille des cordes,
commençant au rein et progressant vers le garrot. Un travail
constant et une attention vigilante sur les muscles sont les clefs du
succés.
article traduit d'après Improving movement by Nomi Lamphere.
artice original disponible sur
www.carriagedrivingworld.com